Présentation.

De l'approche scientifique, aux solutions pragmatiques


Les communautés scientifiques et médicales s’accordent aujourd’hui à penser que le développement du cancer a un lien étroit, entre autres, avec les comportements alimentaires. Beaucoup d’informations existent sur l’alimentation préventive de la pathologie cancéreuse. Des réseaux d’experts scientifiques et cliniques (National Alimentation Cancer Recherche, Institut National du Cancer, Ligue Nationale contre le cancer, Plan Cancer) et des ouvrages très sérieux sont accessibles à tous.

Cependant, bien moins d’informations sont disponibles en ce qui concerne l’alimentation une fois la maladie et le traitement installés. En plus des mécanismes de modifications physiologiques neurosensorielles provoquées par la maladie elle-même dans certains cas, les chercheurs commencent à comprendre les incidences des traitements (chimiothérapie, hormonothérapie, radiothérapie) sur la déviance des sens gustatif et olfactif. D’autres effets secondaires sont également observés après quelques séances de traitement comme la fatigue, la paresthésie (membres ankylosés), les gingivites, les aphtes, les mucites qui conduisent à une bouche sèche, la diarrhée, la constipation, les nausées, les vomissements.

Le recours à des compléments alimentaires non spécifiques prescrits par le médecin oncologue ou le médecin généraliste afin de prévenir une dénutrition constatée -souvent trop tardivement- ne prend pas en considération quoi qu’il en soit la souffrance quotidienne du patient à devoir s’adapter dans sa cuisine ou face à son assiette, aux modifications de la perception de ses sens et de son corps.

L’ensemble de ces symptômes contribue à éloigner le malade de sa cuisine et à se détacher de l’acte alimentaire, pour lui-même et pour sa famille. Il est dans l’obligation de se faire aider par les siens ou des professionnels de santé, telles que des auxiliaires de vie venant à domicile. Or, la réappropriation de l’espace cuisine et de l’acte culinaire par le malade est un rempart essentiel contre la dénutrition, qui est une composante primordiale de la réussite du traitement.

UniLaSalle, site de Beauvais, avec ses partenaires, a choisi de se focaliser sur les moyens pour le malade de se réapproprier la cuisine et de reconquérir son rôle social au sein de la famille.